Contes communs
La même année que Bel-Ami étaient publiés les Contes du jour et de la nuit. 1885. Ces 21historiettes comptent à peine 4 ou 5 pages chacune ! Maupassant parvient donc à créer une ambiance en quelques lignes, à décrire des personnages, et à raconter une histoire soldée par une morale. Le contexte varie : d'abord les lieux, s'étendant de la Normandie à la Corse en passant par Paris, et ensuite les classes sociales. Guy de Maupassant est aussi à l'aise au sein de la noblesse que de la paysannerie la plus reculée. Il imite le parler des uns et des autres, parfois en prenant d'étonnantes libertés avec notre langue (je pense par exemple à l'imunation d'un mort dans Le Vieux).
L'ensemble des nouvelles est assez gris : elles sont le reflet d'une époque sans joie - c'est le sentiment qui s'en dégage à la lecture de ces quelques 120 pages -, mais aussi d'une humanité sans grandeur. La mort est un thème récurrent du recueil, tout comme la cupidité, l'ambition, la lâcheté... Un peu d'humour par-ci par-là ne suffit pas à alléger le ton général de l'ensemble. Je vous dirai encore que la fin de la plupart des contes est plutôt prévisible, mais je ne le retiens pas comme un écueil.
Si Maupassant est effectivement très doué pour ficeler un récit en quelques phrases, je n'ai pas été enchantée par ce format comme par la lecture de Bel-Ami.
En un mot, ce court recueil est idéal pour meubler une soirée, et parfait à lire à la chandelle.
En ce qui me concerne, c'est une lecture que j'ai choisie dans le cadre du défi J'aime les classiques !
Guy de MAUPASSANT, Contes du jour et de la nuit, 1885.