Et pourtant ce n'est pas Gérard Majax

C'est là la force d'Irving : faire d'un détail, d'un événement anodin aux premiers abords une suite incroyable de péripéties qui laissent rêveur.
Dans L'épopée d'un buveur d'eau, tout commence par l'étroitesse d'un méat urinaire. Et ce méat finit par nous conduire à Vienne en Autriche (ce qui chez Irving constitue avec l'ours et les zoos un élément récurrent), nous faire rencontrer un réalisateur de documentaires légèrement déjanté, une ancienne skieuse, un meilleur ami parfaitement correct dans des histoires d'amour, d'espionnage, d'amitié, de personnes disparues et bien plus encore.
Comme d'habitude, John Irving ne m'a pas déçu. Il est un de ces rares jongleurs de mots qui parvient, bien plus que tout autre écrivain, à orchestrer de véritables tours de magie.
John IRVING, L'épopée d'un buveur d'eau, 1995.