Notons bien...
J'avais lu en son temps Hygiène de l'assassin. Je n'avais pas aimé du tout. Bloqué par le mauvais temps, je suis tombé sur Journal d'Hirondelle. Je me suis mis à la tâche afin de confondre mes premières impressions sur l'auteur.
Il me faut d'abord avouer que le style est très bon. Le vocabulaire est riche, les tournures élaborées avec justesse et les phrases ne sont ni trop longues ni trop courtes.
L'usage de l'indicatif présent permet de suivre le personnage principal et de s'immerger plus profondément dans le récit.
Pour ce qui est de l'histoire, je n'ai absolument pas accroché.
L'idée du tueur froid n'est aux premiers abords pas déplaisante mais la façon dont elle est gérée m'a parue "écoeurante".
Je lui ai trouvé trop de "trop" : le trait trop forcé, trop d'ironie dans le contenu (je suis plutôt de l'avis de Maria Rilke lorsqu'il donne à l'ironie le rôle de mauvaise conseillère pour l'écrivain), trop de cynisme, trop peu de profondeur pour les personnages.
J'ai eu la désagréable impression qu'Amélie Nothomb voulait aller loin dans le sordide sans pour autant s'en donner les moyens. Le récit demeure trop lisse, trop propre, il manque de prise et m'a laissé sur ma faim quant aux raisons profondes des êtres et de leur devenir.
Le décor est impersonnel et manque de consistance. Je ne critique pas car il s'agit sans doute du choix de l'auteur mais ce n'est décidément pas ma tasse de thé...
Au passage, cet ouvrage est qualifié de roman. J''y verrais plutôt une nouvelle.
Amélie NOTHOMB, Journal d'Hirondelle, 2006.
Il me faut d'abord avouer que le style est très bon. Le vocabulaire est riche, les tournures élaborées avec justesse et les phrases ne sont ni trop longues ni trop courtes.
L'usage de l'indicatif présent permet de suivre le personnage principal et de s'immerger plus profondément dans le récit.
Pour ce qui est de l'histoire, je n'ai absolument pas accroché.
L'idée du tueur froid n'est aux premiers abords pas déplaisante mais la façon dont elle est gérée m'a parue "écoeurante".
Je lui ai trouvé trop de "trop" : le trait trop forcé, trop d'ironie dans le contenu (je suis plutôt de l'avis de Maria Rilke lorsqu'il donne à l'ironie le rôle de mauvaise conseillère pour l'écrivain), trop de cynisme, trop peu de profondeur pour les personnages.
J'ai eu la désagréable impression qu'Amélie Nothomb voulait aller loin dans le sordide sans pour autant s'en donner les moyens. Le récit demeure trop lisse, trop propre, il manque de prise et m'a laissé sur ma faim quant aux raisons profondes des êtres et de leur devenir.
Le décor est impersonnel et manque de consistance. Je ne critique pas car il s'agit sans doute du choix de l'auteur mais ce n'est décidément pas ma tasse de thé...
Au passage, cet ouvrage est qualifié de roman. J''y verrais plutôt une nouvelle.
Amélie NOTHOMB, Journal d'Hirondelle, 2006.