L'Enfer tient dans un livre...
Au XIVème siècle, l'Europe est ravagée par la peste. Dans cette atmosphère hostile, la Mère Supérieure d'une communauté de Recluses fuit son couvent. Elle emporte avec elle un manuscrit et d'étranges reliques qui sèmeront le malheur dans la congrégation où elle est allée se réfugier.
Déjà un nombre incalculable de soeurs recluses ont été sauvagement massacrées, torturées et finalement crucifiées. La congrégation de soeur Yseult n'échappera à l'horrible carnage que parce qu'elle s'emmurera vivante.
Au XXème siècle, Marie Parks est agent au FBI. Miraculeusement indemne d'un grave accident de la route, elle acquiert un don médiumnique suite à son coma. Ainsi peut-elle s'imaginer à la place des victimes mais aussi voir les morts.
La disparition d'un policier la conduira dans une enquête où de nouveau elle frôlera la mort. Mais ce tueur voyageur, Caleb, n'est pas ordinaire. Cette mission mène à cet étrange Evangile qui amena la mort de tant de personnes et auquel Satan semble étroitement lié.
Ne s'agit-il pas d'une simple apparence et Satan n'est-il pas là pour faire écran à d'autres desseins plus pragmatiques ?
L'Evangile selon Satan est un thriller au volume imposant puisqu'il fait plus de 700 pages.
Même si l'histoire est relativement bien ficelée, le livre souffre d'une redondance assez rapidement lassante. L'auteur semble craindre que le lecteur oublie qu'il s'agit là d'une oeuvre mystique où le satanisme prend en quelque sorte le contrepied d'un Da Vinci Code. Comme dans ce dernier, nous sommes gratifiés de vérités époustouflantes qui sont en finalité des pétards mouillés. Elles sont pour la plupart connues de longue date et ne crée qu'une surprise de courte durée.
Donc le livre est répétitif à souhait et s'évertue à seriner le lecteur comme dans ces jeux qui consistent à reprendre sans cesse la même phrase et la compléter jusqu'à oublier son début.
Le pouvoir de l'agent Parks permet une ficelle stylistique assez intéressante. En effet, au lieu de changer le sujet, l'auteur conserve le même personnage mais le place dans un univers et une personne autre ce qui a pour conséquences de jolis effets dont de nombreux sauts de le temps sans toutefois changer de perspective, ainsi qu'une navigation dans l'espace un peu plus libre. Tout ceci concourt à rendre le livre moins linéaire.
Autre défaut selon moi que celui de répétition cité plus haut, l'incohérence dont l'auteur fait parfois preuve. Je pense à cet épisode au cours duquel l'agent Parks découvre de très très anciens manuscrits. Quelle surprise que de la voir déchiffrer ces écrits sans aucune difficulté tout comme elle le ferait avec un roman moderne. Je n'ai pu m'empêcher de penser à tous ces philologues courbés sur des textes similaires et passant des années à les décoder. Tout semble facile à l'agent Parks ; de même sa convalescence de huit jours qui aurait pris des mois entiers pour un être humain normal. Chaque incohérence rend l'héroïne moins crédible et c'est bien dommage.
Le suspense est relativement bien tenu même si parfois le récit est cousu de fil blanc. La fin est au départ une très belle accélération du rythme mais, hélas, retombe assez vite et laisse le lecteur sur sa... faim.
Un ouvrage ma foi distrayant, parfois haletant mais sans grande ambition quant au contenu. Pour la plage... quand il pleut.
Patrick GRAHAM, L'évangile selon Satan, 2007.
Déjà un nombre incalculable de soeurs recluses ont été sauvagement massacrées, torturées et finalement crucifiées. La congrégation de soeur Yseult n'échappera à l'horrible carnage que parce qu'elle s'emmurera vivante.
Au XXème siècle, Marie Parks est agent au FBI. Miraculeusement indemne d'un grave accident de la route, elle acquiert un don médiumnique suite à son coma. Ainsi peut-elle s'imaginer à la place des victimes mais aussi voir les morts.
La disparition d'un policier la conduira dans une enquête où de nouveau elle frôlera la mort. Mais ce tueur voyageur, Caleb, n'est pas ordinaire. Cette mission mène à cet étrange Evangile qui amena la mort de tant de personnes et auquel Satan semble étroitement lié.
Ne s'agit-il pas d'une simple apparence et Satan n'est-il pas là pour faire écran à d'autres desseins plus pragmatiques ?
L'Evangile selon Satan est un thriller au volume imposant puisqu'il fait plus de 700 pages.
Même si l'histoire est relativement bien ficelée, le livre souffre d'une redondance assez rapidement lassante. L'auteur semble craindre que le lecteur oublie qu'il s'agit là d'une oeuvre mystique où le satanisme prend en quelque sorte le contrepied d'un Da Vinci Code. Comme dans ce dernier, nous sommes gratifiés de vérités époustouflantes qui sont en finalité des pétards mouillés. Elles sont pour la plupart connues de longue date et ne crée qu'une surprise de courte durée.
Donc le livre est répétitif à souhait et s'évertue à seriner le lecteur comme dans ces jeux qui consistent à reprendre sans cesse la même phrase et la compléter jusqu'à oublier son début.
Le pouvoir de l'agent Parks permet une ficelle stylistique assez intéressante. En effet, au lieu de changer le sujet, l'auteur conserve le même personnage mais le place dans un univers et une personne autre ce qui a pour conséquences de jolis effets dont de nombreux sauts de le temps sans toutefois changer de perspective, ainsi qu'une navigation dans l'espace un peu plus libre. Tout ceci concourt à rendre le livre moins linéaire.
Autre défaut selon moi que celui de répétition cité plus haut, l'incohérence dont l'auteur fait parfois preuve. Je pense à cet épisode au cours duquel l'agent Parks découvre de très très anciens manuscrits. Quelle surprise que de la voir déchiffrer ces écrits sans aucune difficulté tout comme elle le ferait avec un roman moderne. Je n'ai pu m'empêcher de penser à tous ces philologues courbés sur des textes similaires et passant des années à les décoder. Tout semble facile à l'agent Parks ; de même sa convalescence de huit jours qui aurait pris des mois entiers pour un être humain normal. Chaque incohérence rend l'héroïne moins crédible et c'est bien dommage.
Le suspense est relativement bien tenu même si parfois le récit est cousu de fil blanc. La fin est au départ une très belle accélération du rythme mais, hélas, retombe assez vite et laisse le lecteur sur sa... faim.
Un ouvrage ma foi distrayant, parfois haletant mais sans grande ambition quant au contenu. Pour la plage... quand il pleut.
Patrick GRAHAM, L'évangile selon Satan, 2007.